Comment accompagner un proche
en dépression ?
Vous avez un proche qui a été diagnostiqué souffrant de dépression ou qui présente plusieurs symptômes,
mais vous vous sentez impuissant pour l’accompagner ?
Vous êtes au bon endroit.
Pour rappel et selon l’OMS : « La dépression est un trouble mental courant. On estime que 5 % des adultes en souffrent dans le monde. Elle se caractérise par une tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables. Elle peut également se traduire par un manque de sommeil et d’appétit. La fatigue et les difficultés de concentration sont fréquentes. »
Vous l’avez donc compris, la dépression peut toucher n’importe qui, même nos proches les plus chers. Lorsqu’un ami ou un membre de la famille traverse une période compliquée, nous nous sentons parfois démunis, pour l’accompagner à traverser cette période délicate. Je vais tenter, à travers cet article, de vous donner quelques outils pour l’aider dans cette étape de sa vie. Ils semblent parfois simples et évidents, mais utiliser à bon escient, ils peuvent avoir un réel impact.
Outil n° 1 - 100% d'écoute active et 0% de jugement
L’une des manières les plus puissantes d’aider un proche en dépression est de simplement écouter. Offrez votre écoute sans jugement, sans interrompre, et montrez que vous êtes là pour lui. Parfois, le simple fait de partager ses pensées peut apporter un soulagement, et savoir que quelqu’un est prêt à écouter peut être réconfortant.
Soyez présent dans l’instant pour lui, sans chercher à le consoler ou à trouver des solutions. L’objectif ici est de lui permettre de se sentir entendu, en mettant des mots sur ses ressentis. L’écoute active mobilise votre attention et vous oblige à faire preuve de concentration sur ses propos. L’idée est de partager ce moment avec lui, en étant là à 100%. C’est ce qui est souvent le plus délicat, car soit nous avons tendance à partir dans nos propres pensées, en listant, par exemple, les nombreuses tâches qu’il nous reste à accomplir dans notre journée ou à l’inverse, nous voulons tout de suite être dans l’action en donnant des solutions, alors que celui-ci n’en est pas encore là.
« Écouter les autres, c’est encore la meilleure façon d’entendre ce qu’ils disent. »
En pratique : Installez-vous dans un endroit isolé, idéalement calme et serein, et proposer ce moment à votre proche pour être présent pour lui. Pour parler ou ne pas parler, mais juste être là, à ses côtés, à son rythme. Accueillez ce qu’il vous livre, même si vous ne comprenez pas toujours ou que vous ne partagez pas son point de vue. Evitez de prodiguer des conseils non-sollicités et ne craignez pas les silences, ils en disent aussi beaucoup. L’essentiel, c’est d’être présent.
Juste vous. Juste là. Juste cet instant.
Outil n° 2 - Soyez présent(e)
La présence physique et émotionnelle est cruciale. Comme nous venons de le voir avec l’outil numéro 1, la présence physique peut être apaisante. Même si vous n’avez pas les mots et que vous ne pouvez pas résoudre tous les problèmes, le simple fait d’être là peut apporter un réconfort. Autorisez-vous à proposer des activités légères qui peuvent aider à changer les idées de votre proche, tout en respectant son besoin de solitude s’il se présente.
Tentez de vous rappeler que, en cas de refus, ce n’est pas contre vous et que ce refus, ne veut pas forcément dire qu’il vous rejette. Il témoigne plutôt d’un besoin de se retrouver avec soi-même et parfois, simplement d’un manque d’énergie pour effectuer une activité ou partager un moment social. N’hésitez pas à lui faire une nouvelle proposition, ultérieurement, quand le moment sera peut-être plus opportun.
En pratique : Proposez-lui une activité avec peu de monde et qui pourrait susciter un attrait pour ce proche. Privilégiez au départ, peut-être une activité courte et observez comment ça se passe. Une balade à la mer ou en forêt, une séance de cinéma, aller boire un café ou manger un morceau, venir faire une partie de console ou une partie de jeu de société, etc. L’objectif est de rappeler à votre proche qu’il n’est pas seul.
Outil n°3 - Informez-vous sur la dépression
Pour mieux comprendre votre proche, la compréhension de ce qu’il traverse peut-être la clé. Informez-vous sur la dépression, ses symptômes et son impact sur la vie quotidienne. Cela vous aidera à être plus empathique et à anticiper les besoins de votre proche.
En pratique : Voici quelques symptômes que vous pourrez éventuellement remarquer :
• difficultés de concentration ;
• sentiments de culpabilité excessive ou faible estime de soi ;
• désespoir face à l’avenir ;
• idées suicidaires ;
• troubles du sommeil ;
• fluctuations de l’appétit ou du poids ;
• fatigue intense ou perte d’énergie.
Pour plus d’infos : Site de l’Organisation Mondiale de la Santé
Il existe également des lignes d’écoute, si besoin.
Outil n°4 - Encouragez votre proche à demander de l'aide
Bien que votre soutien puisse être crucial, vous avez également vos limites. Il est important d’encourager votre proche à demander de l’aide et à le soutenir dans sa démarche, tout en respectant son rythme. Un professionnel de la santé mentale peut l’accompagner à essayer de trouver les outils et les ressources nécessaires pour surmonter la dépression.
Selon chaque personne, la guérison de la dépression est un processus qui peut prendre du temps. Soyez patient(e) avec votre proche et respectez sa temporalité. Dîtes-vous que mettre une pression peut aggraver la situation et devenir contre-productif. Alors, essayez de proposer et non d’imposer.
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En pratique : Conseillez-lui un professionnel de santé mentale, si vous en connaissez un qui pourrait lui convenir, ou aidez-le dans ses recherches. Discutez également avec lui de ses éventuelles craintes de consulter et rassurez-le sur votre soutien, quel que soit son choix. Proposez vous de l’accompagner au premier rendez-vous physiquement, si cela est difficile de se déplacer dans le cadre de cette démarche. Vous pouvez aussi lui expliquer que cela restera toujours sa décision et que vous la respecterez.
Le mot de la fin...
En conclusion, aider un proche en dépression nécessite de rester à l’écoute, d’être présent, disponible, de faire preuve de compréhension et de patience. Soyez un soutien inconditionnel, tout en respectant vos propres limites, et encouragez la recherche d’aide professionnelle lorsque c’est nécessaire. Ensemble, vous pouvez surmonter les défis de la dépression et travailler vers le chemin de la guérison.
Si vous souhaitez que je vous aide dans cette réflexion et ce processus, n’hésitez pas à prendre rendez-vous.
BONUS : Vidéo BRUT : « Comment aider un proche qui souffre de dépression à en sortir «
Photo 1 : Photo de Kristina Tripkovic sur Unsplash – Photo 2 : Photo de Aarón Blanco Tejedor sur Unsplash – Photo 3 : Photo de Annie Spratt sur Unsplash -Photo 4 : Photo de Windows sur Unsplash – Photo 5 : Photo de Roman Kraft sur Unsplash